LE KARATE SHOTOKAN - GICHIN FUNAKOSHI

Né à Shuri (Okinawa) en 1869, Gichin Funakoshi est considéré comme le père du karaté moderne. Il en a posé les fondements, car c’est lui qui l’a codifié à partir des techniques précédemment citées. Il eut pour instructeur Les maîtres Itosu et Azato. Il introduisit sa discipline au Japon en 1916, lors d’une première démonstration à Kyoto.

Dès 1936 il avait ouvert plus de 30 dojos dans les universités et les entreprises mais l’engagement du Japon dans la guerre du pacifique devait interrompre son œuvre.

L’enseignement du maître Funakoshi était essentiellement basé sur les katas. Son karaté était simple et efficace mais le combat n’existait pas. Ce sont deux de ses élèves, Yoshitaka Funakoshi (son fils) et Hironori Ohtsuka (fondateur du wado-ryu) qui sont à l’origine du karaté tel que nous le connaissons aujourd’hui et donc de la compétition. Ils introduisirent de nouveaux coups de pieds, élargirent le champ d’action du travail avec partenaire : du ippon kumité (attaque, blocage, contre attaque) on est passé au jiyu ippon kumité (combat semi-conventionnel) pour enfin arriver au jiyu kumité (assaut libre).

En 1948 la Japan Karate Association (J.K.A.) voit le jour avec Gichin Funakoshi comme premier instructeur. Mais compte tenu de son âge avancé ce poste était surtout honorifique. Obata fut nommé directeur et Saigo, président. Les maîtres Nakayama et Nishiyama furent désignés instructeurs. Suite à d’importantes rivalités de personnes et à des querelles de fond concernant l’orientation du style shotokan (nom du premier dojo du maître Funakoshi) nombre d’anciens partirent ou démissionnèrent (Egami et Kamata en 1953, Obata en 1954). Ils laissent le champ libre à Nakayama et Nishiyama pour officialiser les échelles des grades (5 seulement à l’époque) et développèrent le karaté par le biais de la compétition (comme alors au judo et au kendo). Cette évolution a été due aux faits que les jeunes karatékas réclamaient de plus en plus d’assauts libres au cours des entraînements.

Pour la petite histoire, l’idéogramme « KAN » signifie : maison, alors que « SHOTO » aurait été le surnom de Maître Funakoshi. Shotokan voudrait donc indiquer la maison de Funakoshi au sens le plus large, le lieu où avaient lieu les entraînements. C’était donc le nom du dojo avant que de devenir le nom de la méthode. Nakayama attendra le décès de maître Funakoshi en 1957 pour organiser les premiers championnats du Japon en octobre 1957 qui furent remportés par Kanazawa. En 1961 il porte à 8 le nombre de dan en vigueur à la J.K.A.

Dans les années 60, Nakayama et Nishiyama créèrent à la J.K.A. une école d’instructeurs d’où sortirent les meilleurs experts de l’époque, des professionnels de très haut niveau. Ce fut la première école de ce genre. La J.K.A. sélectionna ses meilleurs champions, les forma et les envoya dans le monde entier (Kase en France, Shiraï en Italie, Miyazeki en Belgique, Okazaki aux U.S.A., Enoeda en Grande Bretagne, Ochi en Allemagne…)

Le karaté évoluera de plus en plus vers une optique sportive avec notamment des championnats du monde et l’espoir de figurer un jour aux jeux olympiques.

 

 
     
 

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